Comment retrouver les informations bancaires à partir d’un RIB ou d’un IBAN ?

Lorsqu’un transfert est effectué par virement, il est nécessaire d’utiliser un RIB correspondant au bénéficiaire. Pour s’assurer que ce soit le bon bénéficiaire qui reçoit le paiement, il faut pouvoir être sûr des coordonnées bancaires utilisées.

Comment se composent un RIB ou un IBAN ?

Le RIB (Relevé d’Idendite Bancaire), permet d’identifier précisément un compte bancaire, son titulaire ainsi que la banque dans laquelle est domicilié le compte.

Il est donc composé :

  • Du Nom, prénom et raison sociale du titulaire.

  • De son numéro de RIB : le code banque, le code guichet, le numéro de compte et a clé de RIB.

  • De la domiciliation du compte dans l’établissement bancaire.

  • Du numéro d’IBAN (International Bank Account).

  • Du code BIC / SWIFT.

Dans le RIB, le code banque et le code guichet permettent d’identifier l’établissement bancaire et l’agence dans laquelle le compte du titulaire est domicilié. La clé RIB permet de vérifier la validité du compte bancaire, c’est-à-dire s’il existe bien dans l’établissement et avec le numéro de compte indiqué.

L’IBAN, ou International Bank Account Number, est l’identifiant indispensable pour effectuer un virement bancaire à un bénéficiaire. C’est une série de chiffres qui peut varier entre 14 et 34 caractères. Les deux premières lettres de l’IBAN correspondent au code du pays de résidence du compte, les deux chiffres qui les précèdent sont la clé de contrôle. Enfin, la suite de chiffres est le Basic Bank Account Number (BBAN) et reprend le numéro de compte du RIB.

Le dernier indicateur est le code BIC ou SWIFT qui est composé de 8 à 11 caractères permettant d’identifier l’établissement bancaire à l’international.

Il n’est pas difficile de se procurer son IBAN, le bénéficiaire peut obtenir ce numéro directement auprès de sa banque, sur son espace bancaire personnel, sur un chéquier, au guichet de l’établissement ou encore sur un distributeur.

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Pourquoi identifier un RIB et les informations qui y sont liées ?

Le nombre de fraudes et de cyberattaques visant les entreprises et plus particulièrement les transactions bancaires augmentant considérablement, il devient primordial d’effectuer des vérifications des IBAN avant d’effectuer un virement bancaire.

La fraude au virement est une technique qui est utilisée de différentes manières et qui permet aux fraudeurs de dérober de grosses sommes d’argent, notamment aux entreprises.

  • La fraude au faux fournisseur un type de fraude très utilisé pour piéger les professionnels. En se faisant passer pour un fournisseur, le fraudeur demande la modification de ses coordonnées bancaires dans la base de données de sa cible pour percevoir le règlement des factures fournisseur sur son IBAN frauduleux.

  • La fraude au président, ciblant également les entreprises : le fraudeur usurpe l’identité du dirigeant de l’entreprise pour obtenir un virement en urgence de la part d’un salarié. Il joue sur la pression et l’urgence de sa demande pour duper le collaborateur qui fera le transfert d’argent sur l’IBAN frauduleux sans opérer de vérification.

  • La fraude au faux conseiller bancaire, l’escroc contacte le titulaire du compte en se faisant passer pour son conseiller bancaire et en prétextant des activités irrégulières sur ses comptes. Il va alors obtenir les codes pour accéder à l’espace personnel bancaire et effectuer des virements sur des coordonnées bancaires frauduleuses.

Ces types de fraude obligent les entreprises à se protéger du risque qu’ils représentent. Pour cela, les vérifications sont très importantes. D’abord en vérifiant que toutes les informations renseignées sur le RIB correspondent aux informations du bénéficiaire de la transaction. Pour procéder à ces contrôles, c’est souvent le contre-appel qui est le plus efficace, ou alors l’utilisation de solutions de vérifications de coordonnées bancaires qui prennent en charge ces étapes.

Par exemple, grâce à l’identification de la banque dans laquelle réside le compte du titulaire, il est possible de déterminer si le transfert s’effectuera dans la zone SEPA. Cette zone est un gage de sécurité supplémentaire car les virements y sont plus facilement traçables. C’est pour cette raison que les fraudeurs essayent de faire disparaître l’argent le plus rapidement possible sur des comptes à l’étranger et majoritairement en dehors de cette zone SEPA.

Qu’est-ce que la zone SEPA ?

La zone SEPA, ou espace unique de paiement en euro, couvre l’Europe, les 28 pays de l’Union Européenne mais également le Royaume-Uni, Saint Martin, Monaco, la Principauté d’Andorre, le Vatican, la Suisse, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège. Elle a été mise en place en 2002 afin de faciliter et de sécuriser les paiements par carte, virements et prélèvements entre les pays européens.

La vérification d’un IBAN avant paiement

Les contrôles et vérifications avant de réaliser un virement sont très importants et ne doivent pas être omis, même en cas d’urgence. C’est un moyen très efficace pour se protéger du risque de fraude au virement à tous les niveaux de la chaîne de paiement, que ce soit pour la création ou la modification d’une fiche tiers, en allant jusqu’au paiement.

Ces contrôles consistent à vérifier l’authenticité de l’IBAN sur lequel le paiement doit être effectué. C’est-à-dire, s’assurer que le format des coordonnées est bon : le nombre de caractères, le code banque, le code guichet, le numéro de compte, la clé de RIB, si le compte correspondant existe bien dans l’établissement indiqué, le numéro d’IBAN et enfin le code BIC ou SWIFT pour effectuer le transfert. Si toutes ces données sont valides, les transferts peuvent se faire en toute sécurité.

Pour aider les entreprises dans la sécurisation de leurs paiements, il existe différentes solutions.

Plusieurs sites proposent de vérifier l’existence d’un IBAN, le pays auquel est raccroché le compte ainsi que sa banque.

En France, certaines banques proposent également d’effectuer des contrôles grâce à SEPAmail DIAMOND, comme BNP Paribas par exemple. Créée à l’initiative de 6 banques françaises (Banques populaires – Caisses d’épargne, Crédit Mutuel, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole), cette solution vérifie les coordonnées d’un tiers grâce à des bases de données de banques partenaire pour pouvoir authentifier un IBAN avant de réaliser un virement.

Enfin, il existe des solutions de vérification des coordonnées bancaires qui peuvent s’utiliser et s’intégrer à toutes les étapes de la chaîne de paiement pour optimiser la sécurisation des paiements. Sis ID propose une solution collaborative de vérification d’IBAN pour sécuriser les virements entre professionnels et les protéger de la fraude au virement.

Toutes ces solutions permettent de limiter les risques de fraude au virement, cependant c’est aux entreprises de sécuriser leur processus de paiement. La vérification d’un IBAN, du code BIC ou SWIFT, de l’identité du titulaire du compte bénéficiaire, sa banque et l’authenticité de son compte permet d’assurer les transferts d’argent auprès du bon bénéficiaire.

Comment éviter l’arnaque au RIB ?

Afin de se protéger de ce type d’arnaque, il y a plusieurs bonnes pratiques à mettre en place, des processus de sécurisation, pour contrôler les informations bancaires des fournisseurs notamment.

  • La première chose à faire est un contre-appel. Lorsqu’un nouveau bénéficiaire est enregistré ou que les informations existantes sont modifiées, c’est le meilleur moyen de vérifier de vive voix avec le titulaire du compte où sont effectués les transferts. C’est une action qui peut être très chronophage mais sûre.

  • Mettre en place des processus de vérification avant d’effectuer des transferts d’argent et s’y tenir même dans une situation d’urgence. C’est souvent lorsque la notion d’urgence est utilisée que les collaborateurs sont amenés à commettre des erreurs et potentiellement au profit des fraudeurs.

  • Multiplier les opérations de contrôle. Faire vérifier les informations bancaires à plusieurs personnes de services différents permet d’avoir une authenticité de l’information bien plus élevée. Par exemple une personne se charge de contrôler le compte du bénéficiaire ainsi que la banque de résidence, une autre s’occupe de l’identité, une autre de l’IBAN etc…

  • Former ses collaborateurs au risque de fraude. En ayant connaissance des différents types de fraude, les équipes ont la capacité de les reconnaître et donc de les déjouer.

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