Optimiser la gestion des délais de paiement conformément à la loi LME

La loi de modernisation de l’économie (LME), créé en 2008, cette loi vise à stimuler la compétitivité des entreprises françaises en mettant en avant l’innovation, la croissance et la création d’emplois. Mais l’une des mesures principales de la loi de modernisation de l’économie qui a eu un impact majeur sur les pratiques commerciales concernant la conformité aux délais de paiement.

Les délais de paiements

Avant la mise en place de la loi de modernisation de l’économie, les délais de paiement entre entreprises étaient souvent prolongés, ce qui entraînait des conséquences sur la trésorerie d’un fournisseur, plus particulièrement pour les petites et moyennes entreprises et les très petites entreprises. Cette loi a donc instauré des dispositions strictes concernant la conformité aux délais de règlement des factures. Désormais, les articles du code imposent un délai de paiement maximum entre entreprises, celui-ci varie selon la nature du contrat commercial signé.

Concrètement, les délais de paiement selon la loi LME, c’est quoi ?

La loi de modernisation de l’économie définit le délai de paiement comme le laps de temps imparti entre la date de réception de la facture par l’acheteur et la date à laquelle le règlement, de cette facture, doit être effectué au fournisseur, selon les termes du contrat. Ces délais influent sur le flux de crédit au sein de l’économie et ont un impact direct sur la santé financière des entreprises, en particulier des petites et moyennes entreprises et des très petites entreprises, en vertu du droit applicable.

Les limites légales des délais de paiement imposées par la loi LME

Selon l’article de loi, sauf accord contraire entre les parties qui fixent des délais plus courts, les délais de paiement ne peuvent pas dépasser certaines durées maximales. Ces limites peuvent varier en fonction de la nature de la transaction commerciale :

  • Les délais de paiement professionnels sont généralement de 60 jours à compter de la date de création et d’envoi de la facture, ou de 45 jours fin de mois.

  • Dans les cas de contrats conclus avec les pouvoirs publics, les délais de paiement sont réduits et passent à 30 jours maximums à partir de la date de réception de la facture.

  • Pour les secteurs « stratégiques ou fragiles », des délais spécifiques peuvent être fixés par décret.

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Les conséquences du non-respect de la loi LME

Ne pas respecter les délais de paiement établis par cette loi peut entraîner des sanctions financières. Parmi ces sanctions, on peut retrouver :

Ces pénalités sont généralement fixées de manière forfaitaire par la loi, et elles seront établies selon un calcul en fonction du montant total de la facture impayée.

Les entreprises étant en retard de paiements peuvent être tenues de verser des intérêts, ou une indemnité de retard, ceux-ci sont calculés sur la base du taux d’intérêt légal en vigueur.

De plus, en retardant un règlement, une entreprise risque de toucher la confiance et la réputation qu’elle entretient avec ses fournisseurs et ses clients, cela peut conduire à des difficultés d’approvisionnement, des mises en service plus longues voir à des conflits commerciaux.

Ces sanctions vont avoir plusieurs objectifs : garantir un fonctionnement fluide et équitable du marché et protéger les fournisseurs contre les impayés, les retards de paiements abusifs, …

Stratégies d’optimisation pour la gestion des délais de paiement

Analyse des processus internes de paiement

  • Mise en place d’un calendrier de paiement clair : En tenant compte des délais légaux imposés par la loi LME, ce calendrier permettra de planifier les paiements de façon plus efficace, d’éviter les retards et les oublis qui pourraient entraîner une ou plusieurs sanctions financières.

  • Automatisation des processus de facturation et de paiement : Les outils de gestion électronique des factures (GEF) ainsi que les systèmes de paiement automatisés peuvent faciliter l’émission des factures, le suivi des paiements et la gestion des relances en cas de retard, tout en tenant compte des délais de livraison. Tout cela va permettre d’accélérer les délais de paiement en minimisant les erreurs et en optimisant l’efficacité des opérations financières.

La certification ISO 27001, norme internationale, spécifie les exigences pour mettre en oeuvre, maintenir et améliorer un système de gestion de la sécurité de l’information (SMSI) au sein d’une entreprise. Cette certification offre un cadre pour identifier, analyser et traiter les risques liés à la sécurité de l’information, ce qui peut inclure la gestion des processus de paiement pour assurer leur sécurité et leur conformité aux normes et réglementations en vigueur.

Communication efficace et transparente avec les fournisseurs et les clients

  • Négociation de délais de paiement avec le client : Les entreprises peuvent chercher à aligner leurs délais de paiement avec ceux de leurs partenaires commerciaux pour garantir une relation équilibrée et bénéfique pour les deux parties.

  • Sensibilisation aux exigences légales et aux conséquences du non-respect des délais de paiement : Une formation régulière sur la législation en vigueur et sur les bonnes pratiques de gestion des délais de paiement peut aider à prévenir les erreurs et les infractions. Il est donc important de sensibiliser les équipes internes aux exigences légales en matière de délais de paiement, aux procédures de recouvrement, aux droits et obligations lors des ventes et des livraisons, ainsi qu’aux conséquences du non-respect de ces délais, tout en tenant compte des exigences de conformité AML pour garantir la légalité et la sécurité des transactions financières.

De plus, la loi sapin 2, promulguée en 2016 en France, permet de renforcer la transparence et la lutte contre la corruption dans les entreprises. Elle impose notamment aux grandes entreprises de publier des informations sur leurs pratiques de paiement, y compris les délais de paiement fournisseurs, cela pour garantir une plus grande transparence dans les relations commerciales et de prévenir les retards de paiement abusifs. Quant à la certification ISO 20022, elle est devenue une norme mondiale permettant d’offrir un cadre standardisé lors des échanges d’informations financières, cela renforce davantage la transparence et l’efficacité des processus de paiement.

Utilisation de solutions de financement adaptées

Aussi appelé l’escompte commercial, c’est une solution de financement permettant aux organisations de céder leurs créances à un organisme financier (le factor) en échange d’un paiement anticipé. Cela va permettre d’améliorer la trésorerie et de réduire les délais de paiement en modifiant les créances clients en liquidités.

C’est également une solution de financement qui permet aux entreprises d’avoir un financement anticipé sur la base des créances clients. Les entreprises ont la possibilité de transférer leurs effets de commerce à leur banque en contrepartie d’un paiement anticipé, cela leur offre un accès immédiat à des fonds pour répondre à leurs besoins de trésorerie.

En respectant ces exigences légales, l’entreprise va éviter les sanctions financières mentionner précédemment, telles que les pénalités de retard et les intérêts de retard. Le but de l’entreprise va être de minimisé le risque d’être sanctionné que ce soit financièrement ou de manière réputationnelle.

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