Erreur IBAN lors d’un virement

Dans un contexte où les virements bancaires, qu’ils soient SEPA ou internationaux, sont devenus le mode de paiement privilégié des entreprises, la moindre erreur sur un IBAN peut avoir des effets significatifs. Une simple inversion de chiffres ou une saisie erronée peut entraîner la perte d’une somme importante, un retard de virement, voire une exposition à la fraude. Pour les professionnels, cela signifie des impacts opérationnels, financiers et relationnels, notamment avec le bénéficiaire ou le client concerné.

Les causes fréquentes d’erreurs IBAN lors d’un virement

Saisie manuelle incorrecte du numéro IBAN ou du code BIC

La majorité des erreurs bancaires liées à un IBAN incorrect proviennent encore d’une saisie manuelle défaillante. Un chiffre inversé, un caractère manquant ou un code BIC mal renseigné peut compromettre l’exécution du virement. Dans bien des cas, les coordonnées bancaires utilisées sont obsolètes ou inexactes, souvent transmises par le bénéficiaire sans contrôle.

Mauvais copier-coller depuis un RIB en ligne ou un espace de facturation

Les mauvaises pratiques, comme le copier-coller d’un RIB depuis une pièce jointe ou un espace client, favorisent également les erreurs, surtout si le format est tronqué ou mal interprété par les outils opérationnels. Par ailleurs, l’absence de validation du destinataire dans le processus d’approbation interne reste un facteur aggravant, en particulier dans les entreprises où les ordres de virement sont multipliés quotidiennement.

Manque de vérification du destinataire dans le flux de paiement

Une information mal contrôlée en amont se traduit rapidement par un paiement erroné, exposant la société à des coûts de rappel, des pertes financières ou des risques de fraude.

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Quels risques pour la société ?

La perte de la somme envoyée si le compte destinataire est actif

Une erreur lors de l’exécution d’un virement bancaire peut générer des conséquences bien plus lourdes qu’un simple retard de paiement. Si le montant est transféré vers un compte actif ne correspondant pas au bon destinataire, l’argent est alors considéré comme perçu — et donc, dans certains cas, difficilement remboursable. En particulier, si le bénéficiaire erroné est de bonne foi, la banque ne peut pas forcer la restitution, et la société émettrice du virement doit alors entamer des démarches longues et incertaines.

Dégradation de la relation client/fournisseur

Ce type d’erreur bancaire peut aussi impacter la relation avec un client ou un fournisseur, surtout si la somme était destinée à solder une facture critique ou à honorer un engagement contractuel. Le paiement non reçu, même s’il a bien été effectué, reste juridiquement en suspens.

Risques de fraude

Enfin, une exécution erronée d’un virement en ligne peut être exploitée par un tiers malveillant. Les fraudeurs tirent parti de ces failles pour intercepter ou rediriger les fonds vers des comptes frauduleux, exposant davantage les entreprises à des pertes définitives.

Peut-on annuler un virement en cas d’erreur IBAN ?

Droit bancaire

En droit bancaire, une banque ayant correctement exécuté une transaction sur la base des données fournies (notamment l’IBAN) n’est pas tenue de l’annuler. Si l’erreur vient de l’émetteur, seul le bénéficiaire peut autoriser un remboursement. Cela rend toute annulation de paiement particulièrement délicate une fois le virement bancaire émis.

Demande de recall

Dans le cadre des virements de l’espace unique de paiement en euros, les sociétés peuvent néanmoins initier une procédure de recall. Ce dispositif permet de demander le retour des fonds, mais sa réussite dépend uniquement de la coopération du bénéficiaire. Plus la réclamation est rapide, plus les chances de succès sont élevées.

Cas des virements instantanés

Avec les virements instantanés, la situation est encore plus critique : une fois la transaction exécutée, aucune annulation n’est possible, même via recall. La vitesse de virement devient alors un facteur de risque, surtout si aucun contrôle préalable n’a été fait.

Délai et procédure de rappel des fonds en cas d’IBAN erroné

Rôle de la banque émettrice et de la banque du bénéficiaire

Lorsqu’un virement bancaire est envoyé vers un IBAN incorrect, le client émetteur doit immédiatement contacter sa banque pour initier un processus de rappel des fonds. La banque émettrice joue alors un rôle central : elle transmet la demande à la banque du bénéficiaire, qui doit solliciter l’accord de son client pour procéder à l’annulation ou au remboursement. Toutefois, cette démarche dépend fortement de la coopération entre les banques impliquées.

Délais moyens de réponse selon les types de virements (SEPA, international)

Les délais de virements varient en fonction du type de virement. Pour un virement, le retour peut prendre plusieurs jours, voire semaines. Dans le cas d’un virement international, les délais sont souvent plus longs, en raison des procédures transfrontalières et des fuseaux horaires. Pendant ce temps, l’argent reste bloqué ou irrécupérable.

Procédures internes à activer dans l’entreprise

Du côté de l’entreprise, il est essentiel d’activer rapidement des procédures internes : identifier l’ordre de virement incorrect, collecter les preuves, notifier le service bancaire, et formaliser la demande de recall. Malgré cela, certaines situations restent juridiquement irréversibles, notamment si les fonds ont été utilisés ou si le destinataire est de bonne foi et refuse le retour.

Sécuriser les virements : de la vérification à la solution technologique.

Importance d’une procédure de vérification IBAN en amont de l’ordre de paiement

Pour limiter les risques d’erreur ou de fraude, le contrôle des informations bancaires doit devenir une étape systématique avant tout ordre de paiement. Trop souvent, les entreprises s’appuient uniquement sur des documents comme un RIB reçu par e-mail ou via un espace fournisseur, sans validation directe de l’authenticité du bénéficiaire.

Automatisation via ERP ou outils tiers de vérification en ligne

L’automatisation de ce contrôle est aujourd’hui facilitée par l’intégration de modules dans les ERP ou par l’usage de solutions en ligne spécialisées. Ces outils permettent de croiser les coordonnées bancaires fournies avec des bases fiables pour détecter toute anomalie avant l’envoi de la transaction bancaire.

C’est précisément la mission de Sis ID, qui propose aux entreprises des solutions de sécurisation des virements en validant automatiquement les données bancaires du bénéficiaire. Grâce à l’intégration directe dans les systèmes comptables et les outils de traitement des paiements, nos solutions réduisent considérablement les risques d’exécution erronée, de fraudes, et d’envoi de fonds vers des comptes suspects. Même dans le cas de virements instantanés, la couche de contrôle en amont garantit un niveau de sécurité optimal avant que l’argent ne quitte l’entreprise.

Cas particuliers :

  • Virements permanents : Erreur dans l’IBAN ou le BIC entraîne une répétition de l’erreur à chaque virement, sans alerte, si aucun contrôle n’est fait.

  • Virements internationaux : Hors zone SEPA, les banques exigent des formats d’IBAN et des codes SWIFT/BIC spécifiques. Une mauvaise saisie peut provoquer un rejet de paiement, des délai supplémentaires ou une perte de fonds.

Éviter les fraudes déguisées en erreur IBAN

Phishing et fraude au RIB

Derrière une simple erreur d’IBAN peut se cacher une fraude sophistiquée. Les fraudes au faux RIB, issues souvent de campagnes de phishing, consistent à transmettre de fausses coordonnées bancaires au service comptable d’une entreprise, en se faisant passer pour un destinataire légitime. L’émetteur du virement croit effectuer un paiement habituel, alors que l’argent est détourné vers un compte frauduleux.

Importance de vérifier l’identité du bénéficiaire par des canaux indépendants

Pour se prémunir de ces risques, le contrôle de l’identité du bénéficiaire via un canal indépendant est essentielle. Il est recommandé d’utiliser un second moyen de communication (appel direct, contact référencé) pour confirmer les informations bancaires reçues, en particulier en cas de modification récente.

Intérêt de centraliser les vérifications via des plateformes comme celles de Sis ID

L’automatisation des contrôles grâce à des solutions de sécurité, comme les plateformes proposées par Sis ID, permet de centraliser le contrôle des coordonnées bancaires en amont, d’identifier les anomalies et d’alerter en cas de changement suspect. En France, ces outils sont devenus des standards pour les entreprises soucieuses de renforcer leur processus de validation tout en réduisant les risques de fraude.

Quelle organisation en interne pour limiter les erreurs IBAN ?

Mise en place de contrôles à deux niveaux sur chaque virement

Pour fiabiliser chaque virement bancaire, l’entreprise doit structurer son organisation interne autour de plusieurs leviers de prévention. D’abord, la mise en place d’un contrôle à deux niveaux sur chaque ordre de paiement permet de valider les informations bancaires avant virement. Ce double regard réduit fortement les risques d’erreur humaine.

Formation des équipes comptables

Ensuite, la formation des équipes comptables est essentielle. Elles doivent être sensibilisées à la détection d’IBAN suspects et au bon usage des outils de traitement bancaire.

Standardisation du traitement des fichiers de virements

La standardisation du format des fichiers de virements dans les outils ERP contribue également à limiter les erreurs de saisie ou de format.

Suivi des retours de rejet de paiement par les banques

Enfin, un suivi rigoureux des retours de rejets émis par les banques permet d’identifier rapidement les anomalies récurrentes. L’analyse de ces rejets aide à ajuster les processus internes et à corriger les informations erronées avant qu’elles ne génèrent de nouveaux incidents.

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Les menaces les plus courantes pour les entreprises incluent les fraudes au virement, le phishing, les ransomwares, les attaques par déni de service (DDoS) et les violations de données internes. 

En mettant en place des pare-feu robustes, des solutions de protections des points d’accès, des politiques de gestion des mots de passe, et en formant le personnel aux bonnes pratiques. 

Les cyberattaques peuvent entraîner des pertes directes, comme le paiement de rançons, des pertes d’opportunités commerciales, ainsi que des coûts de remédiation et de conformité réglementaire.